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Sur la décomposition

rien dégagé, j’ai retiré la cornue. L’oxide n’avoit pas éprouvé de fusion, et il retenoit de l’acide ; ce qui prouve qu’à une température plus élevée le sulfate de cuivre eût été décomposé plus complettement. L’acide sulfureux et le gaz oxigène provenoient nécessairement de la décomposition immédiate de l’acide sulfurique. L’oxide de cuivre s’est dissous en effet dans l’acide nitrique sans effervescence, et on sait que dans la distillation de son sulfate il ne prend pas un degré plus élevé d’oxidation. Ces deux gaz étoient à-peu-près entre eux, en volume, comme 2 est à 1 : mais je reviendrai plus bas sur la détermination exacte de ce rapport et sur le mode de décomposition qu’éprouve l’acide sulfurique[1].

Quoique ce soit en distillant le sulfate de fer

  1. M. Proust, dont on connoît l’exactitude, a aussi décomposé le sulfate de cuivre (Ann. de chim. tom. 32) ; mais il dit n’avoir obtenu que de l’acide sulfurique et de l’eau. Ce résultat, contraire à ceux que je viens d’annoncer, est facile à expliquer ; car M. Proust ayant fait la décomposition dans un creuset, il n’a pu juger par l’odeur seule de la nature de tous les produits. Les sulfates de nickel et de cobalt se seroient encore comportés très-probablement comme le sulfate de cuivre.