ni acide, ni gaz oxigène. Il est donc évident qu’il y a dans le muriate oxidé et dans le muriate doux des quantités d’acide proportionnelles aux quantités d’oxigène, dans le mercure. L’analyse de ces deux sels conduit aussi à la même conclusion. MM. Fourcroy et Thenard ont prouvé[1] que le muriate oxidé, contient 75 parties de mercure et 20 d’acide, et le muriate doux 11,6 d’acide et 85 de mercure. Ils ont trouvé de plus que l’oxide rouge contient deux fois plus d’oxigène que l’oxide noir ; de sorte qu’en faisant le calcul pour ramener le métal a même poids dans l’une et l’autre analyse, on voit que l’acide dans le sublimé et le muriate doux est dans le même rapport que l’oxigène dans les oxides de chaque sel. En comparant sous le même point de vue les analyses des muriates de cuivre, données par M. Proust et M. Chenevix, on parvient encore aux mêmes résultats.
Ainsi je crois qu’on peut rigoureusement conclure de ces faits, que l’acide dans les sels est exactement proportionnel à l’oxigène des oxides[2].