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Combinaison des acides

Gehlen a rejeté avec raison cette théorie[1]. Ayant observé qu’en faisant passer de l’acide muriatique au travers de l’huile essentielle de térébenthine, il ne se dégageoit aucun gaz ; qu’une portion de cette huile étoit seulement convertie en cristaux blancs ayant l’aspect du camphre, et que l’autre restoit sous la forme d’un liquide brun noir très-acide ; que ces cristaux ainsi que ce liquide contenoient de l’acide muriatique en combinaison intime, etc., il en a conclu que dans cette opération l’huile essentielle de térébenthine étoit décomposée ; que la plus grande partie de son hydrogène se combinoit avec une petite quantité de son carbone et avec une certaine quantité d’acide muriatique pour former la concrétion camphrée, tandis que le reste des principes de l’huile se combinoit avec une autre quantité d’acide muriatique pour former le liquide bron noir ; qu’ainsi ce liquide contenait plus de carbone et moins d’hydrogène que la concrétion camphrée ; et que, dans la formation de l’une et de l’autre, l’acide muriatique n’agissoit que par sa tendance à se combiner avec tous deux et non point, comme les chimistes précédemment cités l’ont dit, en

  1. Voy. Journal de Gehlen, tom. 6, pag. 458.