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Sur les proportions

plusieurs autres chimistes ; cependant on pourroit croire que l’eau qui est combinée avec la barite, et qui lui donne les propriétés particulières dont j’ai parlé, peut en être chassée par l’action continuée d’une forte chaleur ; car Rose s’est aussi servi de la barite cristallisée, mais il l’a tenue exposée à une chaleur rouge pendant plusieurs heures dans une cornue environnée de charbons ardens, avec des précautions délicates qu’il décrit. Il évitoit, dans son procédé, la communication de l’acide carbonique ; ce qu’on ne peut faire dans un creuset de platine placé au milieu du charbon : mais il est probable que, dans cette longue action d’une forte chaleur, une partie de la cornue agissoit sur la barite, se combinoit avec elle, et occasionnoit par là la dissipation de l’eau ; en sorte que cette eau, qui faisoit partie de notre évaluation, n’entroit pas dans celle de Rose. Néanmoins on voit que dans la première des trois expériences qu’il décrit, ainsi que dans celle de Richter et dans la première détermination de Bucholz, la barite devoit avoir retenu un peu d’eau.

Les expériences que nous avons faites, Thenard et moi, en nous servant de barite retirée du nitrate, et dont je crois devoir adopter les résultats, ont donné à une très-petite