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des élémens.

Des expériences nouvelles de M. Berthier[1] confirment l’existence de l’eau dans le verre phosphorique, et attribuent même à ce verre une quantité d’eau plus considérable. Cette différence peut provenir de ce que j’aurai fait mon expérience avec un acide phosphorique tenu plus longtems à un grand feu, ou de quelque autre circonstance qui m’aura échappé.

Après avoir reconnu que l’eau retenue dans les élémens d’une combinaison, et ensuite abandonnée lorsque cette combinaison elle-même est soumise à l’action du feu, étoit une cause d’erreur dans l’évaluation de leurs proportions, j’ai recherché si les sels qui me servoient à déterminer l’acide et l’alcali que je regardois comme réels, indiquoient effectivement leurs quantités délivrées de toute eau étrangère.

Je devois bien m’attendre à retrouver de l’eau dans les sels qui montrent une forte action sur ce liquide ; tels que les sels déliquescens : en effet, j’ai poussé à un grand feu de forge du muriate de chaux dans un creuset de platine ; je l’ai exposé ensuite au feu du fourneau de réverbère avec de la limaille de fer ; il s’est dégagé

  1. Journal des Mines.