Page:Mémoires du Baron Haussmann, tome 1.djvu/178

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C’est, d’abord, au pont de la Taule, la rivière d’Aleth, qui réunit tous les ruisseaux de la vallée d Ustou ; puis, à Oust, le Garbet, qui vient du lac de ce nom, sis au point culminant de la belle vallée d’Ercé, au-dessus d’Aulus, station d’eaux minérales très fréquentée depuis quelque temps, et reliée, par le port de Saleix, à la vallée de Vic-Dessos ; — le Garbet s’accroît, en route, d’une foule de petits ruisseaux ; — enfin, au pont de Kercabanac, près des forges de Lacour, l’Arac, la rivière de la vallée de Massat, vallée formant, à elle seule, un grand canton, entouré d’un immense cirque de montagnes. On y pénètre par une sorte de goulot rocheux, où court à grand bruit l’Arac sur le côté gauche duquel la route est entaillée dans la pierre. Impossible d’en sortir, autrement que par la même voie, à moins de suivre un sentier difficile, pour aller, par le col de Port, dans la vallée de Tarascon.

Ces trois rivières, comme celle de la petite vallée de Riverenert, canton de Saint-Girons, se jettent dans le Salat, sur sa rive droite.

Avant de constituer, à la fin, un grand cours d’eau, celui-ci reçoit directement, sur sa rive gauche, une foule de ruisseaux issus des revers tourmentés d’une chaîne de montagnes partant du mont Vallier, un des plus hauts pics du massif central des Pyrénées, et séparant les cantons d’Oust et de Castillon. Il suil le pied de cette chaîne, qui se termine, en vue de Saint-Girons, par le mont Sous-Roc, dont la masse pittoresque rappelle, dans de moindres dimensions, la forme aplatie du sommet de la Maladetta.

Le Lez coule, dans la vallée de Castillon, aux revers opposés de la même chaîne. Il reçoit, en amont de cette