Page:Mémoires du Baron Haussmann, tome 1.djvu/192

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sur la route de Salau, et qui suit le ruisseau d’Artigues, issu de l’étang de Prat, et le ravin de son affluent, le Ribet, alimenté par l’étang voisin d’Areau. Je mentionne, pour mémoire seulement, le passage plus que difficile de Berbègue, à 2,485 mètres, où l’on grimpe, de Conflens, par le ravin de l’Angoult.

À l’est du port de Salau, se trouve, à 2,300 mètres, au delà des pics du mont Rouch, le col de Servi, d’où l’on descend au village espagnol de ce nom. Un chemin passable, suivant le ruisseau d’Anglade, y conduit du village de Salau. Sur ce chemin, prend un sentier qui mène à un passage plus difficile, derrière le pic de Montareing ; puis, vient le port de Martelat, à 2,200 mètres, en haut de la vallée d’Ustou, près de la source du ruiseau de Bielle, affluent de l’Aleth ; enfin, au-dessus d’Aulus, on accède aux ports de Sounou et de Guilou, très voisins l’un de l’autre, à 2,400 mètres d’altitude, en remontant le cours de l’Ars, affluent du Garbet, qu’une série de lacs et de cascades accidente.

Après ces derniers, le massif des pics de Monte-Farme sépare le val du Salat, de celui de l’Ariège, et l’arrondissement de Saint-Girons, de celui de Foix.

On descend du port d’Aula, comme du port de Salau, dans la vallée d’Arreu, sur les bords de la Noguera-Pallaresa, qui prend sa source en haut de cette vallée, au-dessus de la chapelle de Montgarri, pour aller, après sa jonction avec la Sègre, se jeter dans l’Èbre au-dessous de Lerida. Les autres ports conduisent dans un embranchement de la même vallée, d’où sort le premier affluent de la Noguera.

La plus importante brèche des Pyrénées, dans le val du Lez, est le port d’Orle, à l’est duquel sont le port