Page:Mémoires du Baron Haussmann, tome 1.djvu/213

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dente, à rendre très beau, grâce au Vatel de l’Hôtel de France.

Ce dîner fut répété, toujours comme I’année précédente, à l’occasion de la session du Conseil d’Arrondissement, et j’y réunis, du même coup, les représentants de l’arrondissement au Conseil Général, et les principaux fonctionnaires.

Dans l’intervalle, nous étions allés explorer Sainte-Croix et sa belle forêt ; puis, le Mas-d’Azil et sa grotte, et visiter les nombreux amis que la famille de Laharpe comptait dans l’arrondissement de Pamiers, spécialement, à Saverdun. J’avais, sans laisser pressentir en rien le projet de la famille Duchâtel, constaté que son candidat aux élections prochaines de ce collège, n’avait aucune chance d’y réussir. Ma conviction à cet égard s’affermit, lorsque, me trouvant à Foix pour la session du Conseil Général, j’y pus entretenir successivement les représentants de l’arrondissement de Pamiers sur l’esprit de leurs cantons respectifs, comme on parle de choses et d’autres, aucun d’eux ne pouvant soupçonner mon intérêt particulier à bien le connaître.

Pour terminer la série d’excursions agréables promises à ma femme, il me restait à lui montrer la vallée de Bethmale, la Bellelongue et la vallée de Biros. À cet effet, nous pouvions aller en voiture jusqu’au pied de Castillon ; mais, à partir de ce point, sauf la traversée de la Bellelongue, qu’il fallait accomplir en carriole, on devait chevaucher, où qu’on allât. J’y fis réunir des montures pour nous et pour un fonctionnaire de Saint-Girons et sa jeune femme, qui désiraient nous accompagner, afin de commencer par refaire avec eux ma course de l’an-