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l’écorce, de manière à former des espèces de loges triangulaires de la longueur du fruit et où sont renfermées les graines. Adanson a trouvé de dix à quatorze de ces cloisons dans ces fruits.

Les graines sont entourées d’une matière blanche, grenue et brillante comme la fécule amylacée : cette matière a une saveur acide et légèrement sucrée. La graine dépouillée de cette substance présente la forme d’un rein, et est grosse comme un petit haricot. Indépendamment de la fécule, cette graine est encore recouverte d’une substance rougeâtre, facile à détacher, et qui laisse voir la véritable enveloppe de la graine, laquelle est noirâtre, dure et renfermant une amande blanche et douce[1].

Les graines environnées de leur parenchyme ayant été mises dans l’eau, et agitées de temps en temps, se sont dépouillées de leur fécule : une petite quantité de cette fécule s’est précipitée, mais la plus grande partie s’est dissoute, et a communiqué à l’eau beaucoup de viscosité et la propriété de mousser par l’agitation : l’eau avoit pris une légère saveur acide et sucrée.

On a passé dans un linge ce liquide pour en séparer la portion de fécule insoluble, ce qui ne s’est pas fait sans peine à cause de la viscosité ; la liqueur qui a passé n’étoit pas limpide, il lui restoit un aspect opalin, il n’a pas été possible de la filtrer au papier.

  1. Quatre de ces graines ayant été mises en terre au mois de juillet, ont germé au bout de trois semaines, et donné une petite plante qui s’est élévée à la hauteur de quatre ou cinq pouces