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Page:Mémoires du maréchal Joffre (1910-1917) T.1.pdf/190

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la mise sur pied du plan xvii

à partir du cinquième jour aux ordres des commandants d'armée.


Les systèmes fortifiés devaient servir d'appui à la couverture et l'aider à protéger la concentration ; ils devaient en outre faciliter l'entrée en opérations des armées en assurant les débouchés vers les frontières.

Or, nos places étaient insuffisantes, dans l'état actuel, à remplir ce dernier rôle, aucune d'elles n'étant capable de remplir une fonction analogue à celle de Metz-Thionville. La situation était donc à améliorer par l'organisation d'ouvrages du moment.

Aussi des études avaient-elles été entreprises pour créer des positions défensives solides sur les Hauts-de-Meuse, le Grand-Couronné et au débouché de la forêt de Charmes.

Hauts-de-Meuse : la possession incontestée du front Damvillers, Haudiomont, Vigneulles, Apremont, était nécessaire pour permettre la sécurité de nos débarquements et faciliter une offensive au nord de la ligne Verdun-Thionville. L'organisation était déjà arrêtée dans tous ses détails. La position devait être organisée et tenue dès le début par les troupes de couverture. Vers le onzième jour, la couverture serait remplacée sur cette position par des divisions de réserve.

Tête de pont de Nancy : Pour garantir contre Metz le flanc gauche de colonnes en mouvement vers le nord-est, une position devait être organisée à l'est de Nancy dès la période de couverture, et tenue prête dès le début des transports stratégiques. Cette position devait englober la plateau de Faulx, le mont d'Amance, les hauteurs de Cercueil. L'organisation en avait été confiée au 20e corps d'armée ; le tracé en avait déjà été arrêté par le général commandant le 20e corps d'armée d'accord avec l'état-major de l'armée, et le génie avait reconnu le profil de chaque ouvrage.

Forêt de Charmes : Il était nécessaire de nous assurer le débouché au delà de la Moselle sur Gerbéviller et Rambervillers ; ce débouché devait être assuré par l'occupation des plateaux d'Ortoncourt et d'Essey ; les études étaient en cours.


Ici s'arrêtait la série des questions soumises aux délibérations du Conseil supérieur de la Guerre. En ce qui concernait l'ordre de bataille, le document s'exprimait ainsi :

"La détermination de l'ordre de bataille des armées, de leur répartition sur la frontière, du dispositf général de concentration,