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attitude du japon

sous le prétexte de résoudre la question du Chantoung, à obtenir de la Chine une série de règlements et d'avantages de nature à assurer au Japon une situation prépondérante. A vrai dire, le moment était bien choisir pour le Japon. Le France, l'Angleterre et la Russie étaient trop occupées en Europe, et les États-Unis eux-mêmes surveillaient les affaires du vieux monde avec trop d'intérêt, pour garder la liberté de se lancer dans une aventure chinoise. Le ministre des Affaires étrangères concluait en disant que le Japon ferait peut-être droit plus tard à notre demande, quand l'opinion publique y aurait suffisamment évolué en notre faveur, et quand la Chine lui aurait donné satisfaction.

On sait qu'il n'en fut rien, et j'ai toujours regretté que les intérêts personnels que le Japon poursuivait en Extrême-Orient, l'aient empêché d'envoyer ses braves soldats combattre en Europe à nos côtés.


Ainsi, la première phase de la guerre finissait. Une phase nouvelle commençait qui nous apportait de grandes espérances, mais aussi de graves problèmes chargé de redoutables inconnues.



fin du tome premier