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Page:Mémoires inédits de l'abbé Morellet tome 2 1882.djvu/116

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admis tout homme né et résidant en France, âgé de 21 ans, et inscrit sur le registre civique de son arrondissement, ce qui a pu donner, d’après la population actuelle, un nombre de cinq ou six millions d’individus ayant droit de concourir à la nomination des notables communaux. À n’en supposer que cinq millions, c’est-à-dire, en supprimant les vieillards et tous ceux qui ont négligé de se faire inscrire, ces cinq millions ont dû choisir un dixième d’entre eux pour former les notables communaux susceptibles des places appelées communales, telles que celles de maire, de juge de paix, etc.

Ces notables communaux, au nombre de 500 mille, ont dû indiquer, dans des listes déposées chez des officiers publics, chacun dans quelque lieu principal du canton, un dixième d’entre eux pour former la liste des notables départementaux, qu’on suppose avoir dû être au nombre de 50 mille, susceptibles des places et magistratures du département, préfectures, sous-préfectures, tribunaux de première instance, etc.

Enfin, les notables départementaux, choisissant un dixième de leur nombre, ont dû faire une liste nationale de notables nationaux, au nombre de cinq mille seulement, capables de remplir les places les plus relevées du gouvernement de leur patrie.

L’expérience a prouvé que cette combinaison qu’on attribue à l’abbé Sieyes pour le fonds, et à