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Page:Mémoires inédits de l'abbé Morellet tome 2 1882.djvu/93

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pés aux ravagés du temps et de la révolution, en les engageant à remplacer eux-mêmes ceux de leurs confrères qu’ils ont perdus, et à se donner un règlement nouveau qui se concilie avec l’ordre actuel.

» Ils se flattent qu’en régénérant ainsi l’Académie par elle-même, on pourra transmettre fidèlement à une autre génération les principes reçus des maîtres de l’art, et, en rattachant la construction nouvelle à ce qui reste de l’ancienne encore debout, relever le temple du goût, dont la barbarie a presque consommé la ruine.

» Ils demandent en conséquence un local où ils puissent se rassembler, et procéder d’abord à l’élection d’un nombre de membres qui, avec les anciens, forme la majorité sur celui de quarante.

» La compagnie, portée ainsi au nombre de vingt-un membres, s’occuperait, avant tout autre objet, de la nomination d’un président, d’un chancelier, et d’un secrétaire perpétuel, trois fonctions réglées d’après les anciens statuts, et auxquelles il serait pourvu selon l’ancien usage.

» On se permettra de tracer ici l’esquisse des principaux articles du règlement qui pourrait être proposé.

» L’Académie aurait quatre séances par décade. Les séances seraient d’une heure et demie à trois heures et demie ; et ceux-là seuls seraient estimés présens qui auraient assisté à toute la séance. Les élections se feraient par billets et au scrutin