Page:Mémoires secrets d’un tailleur pour dames, 1880.djvu/113

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 103 —

Le vantard ne voulut rien entendre, si bien qu’un beau jour, qu’il allait rendre une visite à la princesse, il vit sortir par la bienheureuse porte qui lui avait servi si souvent à entrer chez la déesse des amours, il vit sortir, dis-je, un sous-lieutenant des cent-gardes.

Notre artiste est violent et fort comme un ours, il tue un homme d’un coup de poing, mais par respect pour la maîtresse de céans, il se tut et se rangea pour laisser passer l’officier qui était un bel homme d’au moins six pieds, ma foi !

— Quel est ce pistolet ? dit-il après avec une rage concentrée.

— Un pistolet ! mon cher, dit la dame en levant les épaules, un pistolet ! dites plutôt un revolver ! et je vous garantis qu’il ne rate jamais !!!


Mémoires secrets d’un tailleur pour dames, vignette de fin de chapitre
Mémoires secrets d’un tailleur pour dames, vignette de fin de chapitre