Page:Mémoires secrets d’un tailleur pour dames, 1880.djvu/153

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 143 —


accompagnée d’un ravissant petit chien ; un amour de griffon.

Toutes les jeunes filles de le prendre dans leurs bras, de le caresser.

— Qu’il est donc charmant, qu’il est drôle, disaient les innocentes : il cherche à se fourrer sous nos robes.

— Ah, mesdemoiselles, vous ne pourrez jamais savoir comme il est caressant. Il couche sur mon lit : eh bien, lorsque trois heures du matin sonnent à la pendule, il vient régulièrement se mettre dans mes draps, puis il fait le mort pour qu’on ne le chasse pas… mais c’est assez nous occuper de lui ! Allons dans le préau.

Quelques heures après le beau sculpteur vint reprendre Bertha.

Le petit chien, en le voyant, saute des bras de la jeune fille qui le tenait et vient se frotter le long de ses jambes.

— Tout beau, Phanor, dit l’artiste… n’avons-nous pas assez de la nuit pour nous caresser !

La princesse se mit à rire… mais la directrice de l’établissement ne riait pas.


Mémoires secrets d’un tailleur pour dames, vignette de fin de chapitre
Mémoires secrets d’un tailleur pour dames, vignette de fin de chapitre