Page:Mémoires secrets d’un tailleur pour dames, 1880.djvu/155

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 145 —

Pourvu que je ne finisse pas par être obligé de la garder constamment près de moi !… Enfin !

M… lui donnait pour la forme quelques consolations banales.

Le premier reprenait :

« Je suis allé partout, même chez le préfet de police, qui a lancé ses plus fins limiers et l’on n’a rien pu découvrir.

— Ah, mon cher, c’est que, peut-être, vous n’avez pas bien cherché !

— Cherché ? Mais si ! on a cherché partout, je vous assure.

— En vérité ?

— En vérité.

— Il me semble pourtant…

-Que feriez-vous à ma place !

— Je fureterais partout.

— C’est ce que j’ai fait.

— Partout ?

— Oui, partout.

— Eh bien, je parie que vous n’avez pas cherché sous le secrétaire !

Effectivement, quelques jours après la Dame fut trouvée avec un des employés du cabinet de son mari, et réintégrée au domicile conjugal.