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lequel on ne montait jamais, il avait été chercher dans un trousseau de clefs rouillées une de celles qu’il croyait pouvoir ouvrir cette petite porte.

C’est ainsi qu’il avait fait tomber le ciel sur nos deux amoureux.

La belle amie de la Comtesse ayant rajusté son désordre retourne au salon où elle assure que le tableau avait trouvé sa place. Elle continue à parler bonnes œuvres avec le Curé et la châtelaine et cela avec une émotion édifiante.

Le Comte de Recht qui connaissait le dévouement du vieux domestique sortit tout rassuré de la chambre bleue.

Mais il avait compté sans son hôte ; il possédait un sacripant de fils âgé de vingt et un ans qu’il sermonnait sans cesse et auquel il parlait toujours du danger que lui feraient courir les femmes, en usant sa bourse et sa santé.

Joseph aimait son maître, mais il adorait M. Jean, comme il l’appelait.

Celui-ci après le départ de son père, voyant l’escalier ouvert grimpa et trouva le domestique occupé à réparer le désordre.

— Que fais-tu là, Joseph ?

— Monsieur Jean… et la figure du bon-