Page:Ménard - Du polythéisme hellénique, 1863.djvu/15

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tianisme, et cette application ne supporte pas l’examen. De plus, il attribua aux connaissances astronomiques une antiquité fabuleuse. Mais, quelles que soient ses erreurs, il est le premier qui ait présenté une synthèse générale des dogmes religieux, et c’est là un effort dont la France a droit de se glorifier.

Malheureusement elle abandonna les études mythologiques à l’Allemagne au moment où la connaissance du zend, du sanskrit et des hiéroglyphes égyptiens allait éclairer ces études d’une lumière nouvelle. Après de nombreux travaux partiels sur les religions anciennes, parut la Symbolique du docteur Frédéric Creuzer. Bien que cet ouvrage ne soit pas précisément un panthéon, puisque l’auteur en a exclu non-seulement les religions celtiques et Scandinaves, celles de la Chine, de l’Afrique et de l’Amérique, mais encore le judaïsme, le christianisme et l’islamisme, cependant on peut regarder la Symbolique comme un des monuments scientifiques de notre siècle. Mais les nombreuses recherches entreprises en Allemagne et en France ébranlèrent peu à peu l’édifice harmonieux élevé par Creuzer. Les études de Burnouf, par exemple, renversèrent de fond en comble la partie de son livre qui se rapporte au Bouddhisme. En vain le savant et intelligent interprète de la Symbolique, M. Guigniaut, modifiait et transformait souvent l’ouvrage qu’il avait entre-