Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/112

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9 COMMENTAIRE D’UN RIPUDLICAIN

Je disais bien q’il n’i avait 1. q’une qestion de 

mots. La mitelogic est’ la langue des religions; si nous ne vetdons plus la parler, cherchons ce qe les mots vetdent dire. 1%tre intelligence dtcouvre les lois de la natnre, notre conscience nous rvle la loi morale. Ce: lois d’ordre et d’armonie qi produisent, dans le monde fisiqe la beaul, dans le monde social la justice, sent prcisment ce qe les Grecs ont apeli les Dieus, et la viritable ttimologie de ce mot est donie par Himdote. La morale cst la loi sptciale des omes, ou, come dit le cristianisme, le setd Dieu q’ils doi- vent adorer. le est leur religion, c’est-/-dire le lien qi les unit dans la mutualih! des droits et des devoirs. Ele fait de l’umanit une setde famille, et il est bien indif6rent de dire a:ec les rpublicains qe tous los omcs sent frres ou avc los crdtiens q’ils sent fils d’un pre comun, qi est l’idte du bien et du juste: passez-moi cte maltafore, puisq’il est conrenu qe les idles n’ont pas de sexe. Ce n’est pas nous qi croons la conscience, c’est le au contraire qi fait de nous ce qe nous seines, des trcs moraus et pensants. Si nous pourions oublier la 1oi morale ou la mtconaltre, le n’en setair pas roeins absolue et tternle, car ile rside au-dcssus des ralits changeantes, en dehors du temps et de l’espace, dans les profondeurs idalcs qe les religions aplent le ciel. Qi done nous empche de lui dire: .rotre pre qi es dans les clels ? C’cst le qe nous en apeIons ]e toutes les titan- hies qi nous crasent; nous voudrions la voit par- tout onore ct toujours obie, et nous lui disons: Qe ton norn soit sanctifid, qe ton rdFn arioe, b sainte Justice ! Nous t’aimons par-dessus toutes cho-