Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/204

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190 PSICOLOGIE I[ISTIQI sur la tte, c’cst l’atltude consacre du soreell, pen- dant q’a ses pieds Eros lui montre son image. Ce monument fixe le caractrc de la jolie statue du Lou- vre, intitule Gdnie du repos tern’el. C’est Natkis- ses; caractris par sa courone de fieurs. Porfyre dans l’Antre des Nimfes, Macrobe dan son commentaire sur’le SonAre de Silion de Cic- ten, exposcnt la descente de l’ame h travers les sfres des ept plantes. Selon la fisiqe des recs, lape- ’ santeur ne s’tend pas au-delh de la slate de la lune. Les astres ne tombent pas, ne memnt pas; ils bru- lent sans se consumer. Mais dans la rgion sublu- naire, tout tombe, tout croit et dcroit; la vie terres- tre est une suite d’absorpsions et de dcomposicions, une naissance et une mo pcrptulcs, come l’indi- qent les fases de la lune le-mne. Si la descente des ’hines est volontaire, il faut croire q’une sorte d’i'rcsse, le dsir de boire a la coupe de la vie, les a pousscs h s’unir aus lments terrestres, ct s’incarner. La puissance crOatrice du DOsir est ates- tsc par l’attraxion des sexes l’un vets l’autrc. Autour des areants, dans l’air q’ils respircnt, voltigent des ames viules et ir’vles qi ont self de naltre. les atirent les vivants par l’apat de la volupt, les assortisscnt pro’ couples et les forcent a s’uuir dans l’ineffable mistbre qi ouYre les po]’tes de la vie. La Fortune et la Ncessit gouvernent le monde sublunaire. Les hines qi s’incarnent se soumbtent,- par cela mmc, aus lois qi rgissent la slate inf- rieure o/ les ont voulu entrer. Mais les fatalit,s et les accidents qi sent les conditions dc la vie, les pas- sions, le plaisir et la douleuv, les maladies et l’in- vitable’ mort, ne sauraicnt changcr la nature de l’hme, qi reste toujours une flame incorruptible et