Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/221

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ET I)E I,A FIi. OSOFIK 207 Vous ,-oyez le mal aussi bien qe moi, mais vous le croyez incurable. Vous dirts: II faut des supeti- cions aus fames, come il faut des joujotm aus enfants. On dit aussi: I1 faut une religion pour le peuple. Pourqoi. ne pas avouer qe la religion rdPond it une aspivaclon de l’itme ou, si vous aimez mieus, it une bosse du cerveau ? Qand mme la religiositA selit particulire aus fames, il faudrait bien en tenir compri, car les sont la moiti du genre nmain, et c’est ete tooiriS-lit qi mne l’autre. On dit que les (lhinois sont ari,-s it se passer de religion; si cot exemple avait de qoi nous tenter, ce n’est pas les pieds des fames q’il faudrait enferner dans des boltes, c’est leur cerveau q’il laudfait p/trir pour lcs besoins du positivisme. Autrenent les con- vertiront lem mavis plutt qe d’accepter une filo- sofie qi ne leur ofYe qe des ngacions. Une ml, re veille au chevet de son enfant maladc; le ndccin n’a plus d’espoir, mais la mre espre toujours. Lui prouverez-,’ous qe les lois de la fislologie sont in- flexibios, et q’il n’i a petsone lb-haut pour faire un miracle en sa fayera’ ? Si son enfant mcurt, et si espre le revoirau ciel, lui direz-vous dcarter ctc ipolkse, qe la science ne peut pas vrifier ? Non. vous lui laisserez cte espnrance qi la cobsole, pcut- btre mbme t/tchcz.vous de la partager. Au lieu de se vetrancher obstinment dans des camps nemis, los omes et Its fames auraient un in- ttt gal it vivre en pais sur un tvain comun. En ralit, ce n’est pas la religion qi nous gne, c’est lc clergY. La plupart des c.oyances et m’me des su. pcrsticions, sans nous paraltrc plus raisonables, de- viendraient inofcnsivcs, s’il n’i avait pas de pri’tres pour los exploiter. Qe nos fames adtntcnt autant