Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/274

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]VOLUCION RELIGIEUSE do rflexion et d’analise, les idles paraissent plus clairement exprim6es par des formules scientifiqes qe par des sireboles, mais il n’en a pas toujours t ainsi, eureuscment pour l’art. Si l’attraxion univer- shie n’avait jamais t considee come une puis- sance active, une,loi vivante, unc petsone divine, nous pourions avoir les oeuvres de Laplace, mais nons n’aurions pas la Vnus de Milo. Si l’abnga- cion et Ie sacrifice de soi-mne n’avaient pas pris un corps dans le sirebole de l’Ome-Dieu, sl la puret de l’/me, mre du sacrifice, ne s’tait pas incamale dans le simbole de la Vierge immaculde, nons pourions avoir des traitks de mo,’ale, Ies Pen- sdes de Marc Aurle ou le Manuel d’Epictte, mais il n’i aurait pas eu d’art crdtien. Nons avons passd au creuset toutes les fleurs du voile d’Isis, nous avons voulu peler les oracles ohscurs de ses sfinx, mais nons ne pouvons dl, finir ni Ia mati/re, ni l’esprit, ni la substance, ni la cause, nile temps, ni l’espace. La science, come la foi, la- bore des concepsions subjectives, sans jamais pdn- t’er l’essence des choses. Sa sire est le prdsent; ie se tait sur les origines des mondes, de la vie organist. e, de l’ome et des langues umaines. Si les fables des races divines et des amou,,s des anges sont d’obscurs idroglifcs, la gndracion spontane ct Ia transmutacion des espces sont de vagues ipo- t/,ses, et n, istres pour mistres, les grandes tradi- cions de’l'umanitd vale,t bien les opinions dcloses dans tel ou tel cerveau individuel. D’aillcurs Ies tdo’ies scientifiqes sont encore plus mobiles qe les dog,nes religieus: les lois de la chimie va,’ient tons les dis ans, come les classifications de l’istoire natu- retie. La Nature anarchiqe et multlforme sc tit de