Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/339

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

un corps rendu/t la tre, c’est une afexion qi nous envelopair, une conscience qi nous dirigeait. Ce qi dtait ini, c’dtaient ses conseils, ses bienfaits, ses exemples: tout cela est vivant dans notre souvenir. Qe sa pensde nous soit toujours prdsente dans les lutes de la vie. I1 i a des eures oh l’ombre cst bien dpaisse: qe ferait-il/ notre place ? Qe nous dirait-il de faire? C’est l& q’est le devoir. Par cela seul qe nous pensons/ lui, sa force bienfaisante s’dtend sur nous come pendant sa vie: c’est ainsi qe les morts tendent la main aus vivants . Une religion, mime quand le semble nouv&le, a toujours ses racines dans le plus loinrain passd. Les atnds de notre race, les Aryas, ofraient des libacions aus ancOtres sur les plateaus de la Haute Asie, et le Hig Vda nous a conservd l’cho des imnes qui se chantaient aus fundrailles. Mais le silence des livres juifs est aussi triste q’une niga- cion; c’est une boule noire dans l’urne: Tu es poussire et tu retourneras en poussire . N’avez- vous rien de plus/ nous dire ? Pas un mot, pas une promesse, pas une vague espdrance 7 Alors nous pserons les sufrages au lieu de les compter, et la vois des peuples iniciate/rs couvrira cle des races infdcondes. Dans la 1ongue nuit de l’istoire, la Grace rayone come un fare: c’est &le q’il faut int&roger. Eh bien, on peut le dire h l’ternel oneur de l’Hell/- hisroe, il n’i a pas de religion qi air proclamd si haut ni si clairement la perpdtuitd de la persone ureainc. Les plus ancines prires des Grecs con- ti/ment un tdmoignae formel de l’immortalit indi- vidu/le et de la punicion des crimes dans une autre vie. Le culte des H6res est la religion des cites, le culte des aeus est la religion des families. Peut-