Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/73

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SO,RATE DEVANT MINOS dmocracie d’Athbnes. Alors ces omes qi, en t’acu- sant, ont cru servir la pattie, seront pouvantds de leur ceuvre et apPlefont l’expiacion. $ocrate. Coment se peut-il, Minos, q’en acusant un inocent qelq’un s’imagine q’il sert la pattie ? Minos. Tu leur adresseras cte qestion tl eus- mmes, Socrate, et je sais ce q’ils te rpondront. Ils te montreront les fruits de tes legohs: ton disciple chtri, Alkibiade, donant l’cxemple de toutcs les tra- hisohs et de toutes les dbauches, les trente titans sortis presqe tous de ton dcole, et parmi eus Critias, le plus cruel de tous et le plus irapie, celui qi a crit dans ses vets qe la religion avait dtd invente par les chefs des peuples pour dompter la multitude. Ils te montreront Xtnophon servant come mercenaire un prince ttranger, puis combatant avec Sparte contre les Athdniens, et dans ses crits, prfrant la monarchie asiatiqe au gouvernement populaire. Ils te montreront enfin Platon, lc plus illustre filosofe forrot par res legon.s, proposant pour module, dans sa Rpubliqe, un ltat o/ rgne la comunautd des fames. $ocrate. II me serohie, Minos, qe, si tu avais si6g parmi les Ht:liastes, tu m’aurais condamn come eus boire la cigu. Minos. Non, car ils ont ourerr une voie funeste qi ne sera qe trop suivie apres eus. Si du tooins ils talent contentds de l’ostrakisme, tu aurals pass qelqes anes au milieu do la comunauti oligarchiqe de Sparte ou de la monarchie des Mdcs, et tuen serais revcnu plus juste pour lc gouvcrnemcnt do ton pays. Mais je ne suis pas ton juge, j’al voulu sculement t’indiqer les raisons qu’Anytos et M61tos ont pu avoir pour t’acuser, et jc n’ai dit qe ce q’ils