Page:Ménard - Poëmes, 1863.djvu/100

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PROMÉTHÉE.

Et tu le peux, ô Christ ! Dans son pèlerinage,
Emporté par le temps vers un nouveau rivage,
Le monde à tes genoux tombe avant de partir.
Bénis-le, Saint des saints, pour qu’il suive sa route.
Il est passé le temps du blasphème et du doute :
Christ, bénis l’avenir !

Les dieux peuvent mourir, car les dieux sont d’argile ;
Mais toi, tu n’étais pas de ce limon fragile
Dont le prêtre pétrit l’idole du saint lieu.
Les dieux veulent du sang : tu voulais des prières.
Tu nous aimas, Jésus, tu mourus pour tes frères,
Tu n’étais pas un dieu.


PREMIER DEMI-CHŒUR.

Christ, vas-tu nous quitter ? Christ, vois notre misère !