Page:Ménard - Poëmes, 1863.djvu/163

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Et les rêves d’amour aux âmes virginales,
O mère ! ô volupté des hommes et des dieux !

Écoute ma prière, ô fille de l’écume !
Et devant ton autel où le pur encens fume
J’irai me prosterner ; je l’ornerai de fleurs,
J’y sculpterai ton char traîné par les colombes.
A Zeus la foudre, à Zeus le sang des hécatombes,
Zeus règne sur le ciel : tu règnes sur les cœurs.

J’ai cherché l’infini dans les formes sacrées,
Et, répandant mon âme en courbes inspirées,
Dans le marbre assoupli j’ai voulu retenir
Une image du ciel en rêve poursuivie ;
Hais, sans toi, cette fleur à l’Olympe ravie
Aux baisers du soleil ne peut s’épanouir.

O déesse ! elle est là, plus belle que mon rêve !
Dans son sein palpitant que le désir soulève