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Page:Ménard - Poëmes, 1863.djvu/180

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Miroir de l’Infini, flots de la mer divine,
Gouffre inviolé, grand horizon bleu !
Lampes du ciel profond dont la nuit s’illumine,
Peuples de l’espace, étoiles de Dieu !



Éternelles forêts, mystérieux ombrages,
Arôme enivrant qu’exhalent les bois !
Ô solitude sainte ! ô voluptés sauvages !
Bonheur indécrit, liberté sans lois !



Ô Nature éternelle, impénétrable, immense !
Ton temple est l’éther, les monts tes autels ;
Dans ta nudité chaste et ta toute-puissance
Je viens t’adorer, loin des bruits mortels.



Ta flamme, d’où jaillit l’étincelle éphémère
Qui donne la vie au néant glacé,