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Page:Ménard - Poëmes, 1863.djvu/210

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Élevèrent pour toi le plus divin des temples,
Sublime piédestal, trône d’où tu contemples
Ce peuple glorieux qui montre à l’avenir
Jusqu’à quelle hauteur l’homme peut parvenir.

Un jour pourtant, pleurant leur force et leur jeunesse,
Les dieux de Phidias, les grands dieux de la Grèce,
Joncheront de débris le temple délaissé.
Mais l’art sacré renaît où ton souffle a passé,
Sainte Hellas ! Ton génie, allumé comme un phare,
Sur les siècles nouveaux, plongés dans l’ombre avare.
Rayonne ; à son aspect se disperse et s’enfuit
Le cortège effaré des démons de la nuit.

Cependant, s’inclinant vers Delphes la divine,
De ses derniers rayons le soleil illumine