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Page:Ménard - Poëmes, 1863.djvu/292

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la Nuit primitive
Avant le premier jour de la création,
Ceux qu’adore, en ses jours de vieillesse tardive,
  La terre, attendant sa rédemption ;

  Ceux qui, s’entourant d’ombre et de silence,
Contemplent, à travers l’éternité sans fin,
Le monde, qui toujours finit et recommence
  Dans l’illusion du rêve divin ;

  Et les Dieux de l’ordre et de l’harmonie,
Qui, dans les profondeurs du multiple univers,
Font ruisseler les flots bouillonnants de la vie,
  Et des sphères d’or règlent les concerts ;

  Et les Dieux guerriers, les vertus vivantes
Qui marchent dans leur force et leur mâle beauté,
Guidant les peuples fiers et les races puissantes
  Vers les saints combats de la liberté ;