Page:Ménard - Poëmes, 1863.djvu/98

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Prie et souffre en silence, et là-haut de mon Père
Le royaume est à toi.

L’homme voulait sonder la divine puissance.
Aux sages orgueilleux j’ai dit : Prosternez-vous ;
Le doute est le seul fruit de l’arbre de science ;
Pour arriver à Dieu, soyez comme l’enfance,
Humbles, chastes et doux.

La superbe vertu des heureux de la terre
Voulait des flots de sang pour laver une erreur :
Du pécheur contristé j’ai béni la prière,
Et je n’ai demandé de la femme adultère
Qu’une larme du cœur.

Partout régnait l’orgueil, partout le vice immonde :
Les peuples s’endormaient dans leur iniquité.
J’ai fait briller ma croix dans cette nuit profonde,
J’ai lavé dans mon sang les souillures du monde,
Et je l’ai racheté.