Page:Ménard - Rêveries d’un païen mystique, 1911.djvu/43

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d’Edmond About, c’était ton droit : mais pour avoir une opinion sur un cas de pathologie et surtout pour en tirer des conclusions juridiques, il faut des faits réels et non imaginaires. Si ce que tu racontes était arrivé, et si j’étais juré, je dirais : Il faut une consultation de médecins aliénites. Si l’accusée est folle, qu’on l’enferme à Sainte-Anne. Si elle n’est pas folle, qu’on lui coupe le cou. »

Il avait tort en m’accusant d’avoir écrit une nouvelle romanesque dans le genre de la Morte amoureuse : j’avais emprunté les données de mon étude a une série de constatations médicales tirées d’ouvrages scientifiques. La douche pouvait être d’un utile effet ; mais comment couper le cou à une créature parfaitement innocente durant un temps et coupable jusqu’au crime durant un autre. Comment guillotiner la criminelle sans faire tomber du même coup la tête de qui n’avait jamais eu même une mauvaise pensée ?

Je termine par une citation en partie inédite, par une lettre que Louis Ménard m’écri-