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Quelques-uns de ces préjugés ont été combattus mainte et mainte fois déjà. Mais semblables aux sept têtes de l’hydre, qui repoussaient à mesure qu’on les tranchait, les préjugés reviennent à certaines époques. Oserons-nous espérer, qu’avec le bonheur du héros de la légende, nous les abattrons définitivement et que les têtes de l’hydre ne renaîtront plus sur leur tronc exaspéré ? Ce serait peut-être un trop beau rêve ! Toutefois au moment où une brochure, qui voudrait être bruyante, essaie de donner corps à ces fantômes peu terrifiants, il nous a paru utile d’approcher de près ces visions horrifiques, afin de bien nous convaincre qu’elles sont vapeurs mensongères.

Puissent donc ces quelques pages, qui s’adressent principalement aux indifférents, leur apprendre ce que valent les préjugés anti-espérantistes, ce qu’est l’Espéranto, ce qu’il veut, et les intéresser enfin à ses progrès toujours croissants. C’est là ce qu’il importe de faire bien connaître.

L’Espéranto aura longtemps encore contre lui, les ignorants de parti pris et de mauvaise foi. Avec ces derniers est-il besoin vraiment d’entrer en discussion ? « Les chiens aboient, la caravane passe, » dit le proverbe arabe.

Je crains fort que le fougueux adversaire de l’Espéranto — l’auteur de la Sottise, — n’appartienne à cette dernière catégorie. Lorsque l’on