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III

LES PRÉJUGÉS CONTRE L’ESPÉRANTO

Les adversaires de l’Espéranto ne veulent pas désarmer, parce qu’ils s’entêtent, contre toute évidence, à ne point se déjuger. Une des plus graves erreurs que l’on puisse commettre, c’est d’être convaincu que l’on ne se trompe jamais.

Or, pour s’opposer aux progrès incessants de la langue artificielle, pour répondre à la multiplicité des adhésions qui, de l’univers entier, arrivent à l’Espéranto sait-on quel argument ils opposent ? ils ont découvert tout simplement que, si l’espéranto est ainsi adopté par tant de personnes appartenant dans tous les pays, à toutes les classes de la société, c’est qu’il est absolument inutile et ne peut rendre service à personne ; qu’il est inutile aux touristes et aux voyageurs occasionnels, inutile au monde littéraire, au monde commercial, au monde scientifique, au monde diplomatique, à la haute société cosmopolite.

De ce que les principaux cabinets échangent leurs communications à l’aide d’interprètes — car