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FURCY

présence dans ce coin en est habituelle… Et il lui semble que c’est un étranger qui lui dit, sans lui parler, par une sorte de langage que l’on entend directement dans sa tête, sans qu’il ait passé par les oreilles :

— Tiens, la dame-jeanne d’Upersile !

Oui, c’est la dame-jeanne d’Upersile. Mais il n’y pense déjà plus ; il regarde sa petite-fille, dont la poitrine travaille plus dur à respirer — respirer, cette chose si simple, quand on est bien ! Pauvre petite !.. Ses bas roses, quelle misère de ne pouvoir les lui donner !

Mais, à y songer de nouveau, la dame-jeanne, ça peut se vendre, ça aussi !

Cela, jamais !.. Oh ! non, il y a quand même des choses qui ne sont pas à vendre, même chez le plus pauvre des pauvres !

Cette dame-jeanne-là, c’est le seul souvenir de sa bonnefemme. C’est toute une histoire, c’est tout son passé… Ça remonte au temps où l'on avait du bonheur !

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