Page:Mérat - L’Idole, 1869.djvu/22

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Le Sonnet de la bouche.


Je veux tarir ma ſoif à vos calices clairs ;
A votre humide bord irradié d’éclairs
Je boirai comme on boit à l’eau d’une fontaine.

Verſez-moi la careſſe, irritante douceur,
O lèvres ! ſouvenir, eſpérance lointaine,
Dont je veux mordre encor la fragile épaiſſeur !