Page:Mérejkowsky, Hippius, Philosophoff - Le Tsar et la Révolution, 1907.djvu/48

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III

Au prix d’une soumission absolue au tsar, l’Eglise s’était acheté une position suprême et dominatrice. Toujours le glaive laïque était à son service. Et quand le pape dut se contenter d’une platonique mise à l’index de la littérature impie, ce qui ne réussit qu’à la propager plus sûrement, chez nous les gens de la police et les douaniers veillaient à l’observation rigoureuse des arrêtés de la censure ecclésiastique. Le public fut ainsi privé, jusqu’à ces derniers temps, des œuvres de Strauss, de Renan et de Tolstoï et aussi de travaux scientifiques, tels que ceux consacrés à l’étude des influences assyro-babyloniennes sur la Bible.

En outre, et indépendamment de la censure religieuse protégée par le glaive laïque, l’organisation de l’Eglise orthodoxe comprenait des prisons laïques mises aimablement à sa disposition par