Page:Méric - À travers la jungle politique littéraire, 1930.djvu/115

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

notoires. Il eut le bon goût et la prudence de n’en rien faire.

Casella ! Je ne puis, sans mélancolie, me pencher sur cette ombre. Rien, dans sa jeunesse aventureuse, ne laissait prévoir une aussi triste fin. Et voyez comme la vie est fertile en surprises. Un peu avant de mourir et tout déconsidéré, tout démonétisé qu’il était, il fit un prodigieux rétablissement. Il devint directeur de Comœdia, à la place de Pawlosky. Tout simplement.

Paix à ses cendres !

Maurice Robin, Gaston Syffert, Alexandre Mercereau, Albert Verdot, Raymond Meunier, Vincent Muselli, d’autres que j’oublie, collaboraient à cette revue qui paraissait quand… on trouvait de l’argent. Il y eut des numéros splendides où l’on pourrait épingler des signatures qui étonneraient. Je crois bien que j’y rencontrai — mais je n’en suis pas certain — Michel Georges-Michel l’auteur des Monparnos, aujourd’hui mon collaborateur au Quotidien. Seulement, Michel ne se mêlait que d’assez loin à la bohème du quartier. Je le revois, tout jeune, tout fluet, tout mince au Luxembourg. Il cherchait sa voie. Je pense qu’il l’a trouvée.

Enfin, dans la clientèle des bars de la Buci, partageant ses loisirs entre Montmartre et le Quartier, un jeune homme qui débutait dans les journaux et dont tout le monde sait le nom aujourd’hui. Le plus grand de toute la bande. Cette évocation ne le gênera sans doute point. Je veux parler de