Page:Méric - À travers la jungle politique littéraire, 1930.djvu/281

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teur du sonnet. Or, c’est en 1908 que, grâce à Méric, ce sonnet vit le jour pour la première fois, et Clovis Hugues, à cette époque, était mort depuis longtemps.

Dans une deuxième lettre qu’a bien voulu nous communiquer Victor Méric, Vigné d’Octon reconnaît son erreur, mais il affirme à nouveau l’authenticité du poème :

« Clovis Hugues n’était-il pas mort, quand Méric fit sa trouvaille ? demandez-vous à ce propos. Je l’ignore et il peut se faire que le député-poète n’ait pas assisté à cet entretien : il s’est écoulé nombre d’années depuis lors et ma mémoire peut être, sur ce point, défaillante.

« Mais j’affirme encore une fois l’aveu, avec d’autant plus de certitude que je viens de terminer mes Souvenirs politiques et littéraires, dont la publication est incessante, et qu’en écrivant le chapitre consacré à mon vieil ami j’avais sous les yeux une copie du beau sonnet « À une jeune fille », portant en note ces mots : « Il est bien de lui. »

« Ainsi que je l’ai écrit à notre confrère La Flèche, on trouvera dans mes Souvenirs d’autres curieux échantillons de la verve poétique et caricaturale de notre bon et grand Camille.

« Voici, pour vous complaire, un quatrain qui soulignait une charge étonnamment réussie, de notre collègue Mesureur :


Il est long comme un jour sans pain
Et comme une nuit sans lumière,
Long et gai comme ces sapins
Dont on orne les cimetières.