Page:Méric - Le Crime des Vieux, 1927.djvu/279

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

les variétés de maladies, chassant les unes par les autres et qui, au dire de leurs soigneurs, moururent illogiquement d’un refroidissement.

Ces deux écoles rivales, pleines d’une sombre rage, se donnèrent l’assaut à coups de thèses, de démonstrations, d’expériences, de rapports. Il y eut la secte des « Pneumatistes », et celle des « Fléautistes ». En dehors, les Éclectiques, qui employaient indifféremment tous les systèmes ! Quant aux victimes, malades ou non, elles étaient sacrifiées d’avance. La confrérie morticolesque fit presque autant de ravages, en quelques années, que le super-rayon. Il fallut qu’Ugolin, las de ces vaines querelles, se mêlât de la partie et fît connaître qu’à l’avenir, on ne traiterait et soignerait ses sujets que d’après ses indications. Quelques tentatives de rébellion se manifestèrent. Le docteur Triturant, qui se signala particulièrement, fut saisi, jeté au laboratoire d’Éternité ! Cet exemple suffit pour faire rentrer les récalcitrants dans l’ordre.



Le Machinisme ne survécut pas longtemps au triomphe des Vieux. La découverte de rayons, jusqu’alors ignorés, eut raison de la vapeur, du charbon, du pétrole, de l’essence… Les usines, les chemins de fer, les fabriques, les mines disparurent ! Le laboratoire s’installa partout.

Grâce aux forces inconnues dont disposait Ugolin, l’industrie humaine prit un essor inattendu. L’homme