Page:Méric - Le Crime des Vieux, 1927.djvu/54

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Crédit Illimité, l’autre semaine… Une large ouverture dans le mur… Les coffres éventrés… De plus, un gardien dans l’hypnose.

— Pas d’autres détails ?

— Non.

— Il faut voir ça au plus vite… C’est très intéressant. Voyons, vous, Farigoulis ?… Non. Vous n’êtes bon qu’à pisser des vers, et encore… Et vous, Nestor ?

Je revois la grimace de dégoût du vieux Coquet :

— Pas mon affaire, ça ! De mon temps…

— Ça va, ça va, trancha le chef… Ma foi, mon cher Doucet — il s’adressait à ma modeste personne — je ne vois guère que vous qui puissiez…

— Mais je suis de congé…

— Ça m’est égal… Vous prendrez votre congé un autre jour… Ne comprenez-vous pas que ça devient effarant… Trois inexplicables cambriolages en quinze jours… Des millions enlevés… Nous avons affaire à une bande organisée, supérieurement outillée et disciplinée… Il s’agit, d’ailleurs, de ne pas se faire griller. Vous avez sous la dent un superbe « hors rubrique ».



Je quittai le bureau, assez maussade. Dehors, sur les boulevards, dans la tiédeur de mai, grouillait une foule disparate et bariolée où dominaient les toilettes claires des femmes. Ça sentait la joie de vivre, l’ivresse de paresser. Et moi qui m’étais promis une soirée délicieuse avec Juliette ! Je rageais intérieurement et, sans