Page:Méric - Les Bandits tragiques.djvu/59

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rapportait le butin conquis, qu’on le distribuait entre les affiliés.

Cette affirmation apparut quelque peu saugrenue. L’accusation savait parfaitement qu’au moment de son accusation, Mme  Rirette Maîtrejean ne possédait pour toute fortune que quelques francs et que Kibaltchiche, son ami, n’avait pas le sou. D’autre part, la caisse du journal L’Anarchie était vide. Le fameux butin se réduisait à peu de chose : un livret de Caisse d’Épargne et deux revolvers.

Malgré tout, l’accusation fut maintenue. Il fallait frapper l’imagination, laisser croire au public qu’on était sur le chemin de la vérité. Cette singulière méthode devait coûter bien des souffrances à la plupart des inculpés dont le plus grand nombre demeurait, cependant, étranger aux agissements des vrais « bandits tragiques ».