Page:Méric - Les Bandits tragiques.djvu/61

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chef de la Sûreté et Escandre, débarquèrent dans cette ville. Il était à peu près midi. Ils allèrent se poster autour de la maison habitée par Soudy.

À midi et demie, Soudy apparut. Les policiers se précipitèrent sur lui. Il fut ligoté et fouillé. On découvrit dans ses poches, un browning chargé de huit balles et une somme de neuf cent quatre-vingts francs, en or et en billets.

Cette capture s’accomplit le plus rapidement du monde. Le lendemain, Soudy arrivait à Paris.

La deuxième arrestation fut celle de Carouy, l’homme qui vendait de faux bijoux sur les marchés et qui habitait, on s’en souvient, chez Detwiller. On le suivit, vers les quatre heures de l’après-midi, à la gare de Lozère, au moment où il prenait un billet.

Ce fut encore Jouin qui l’arrêta. Il le pistait, d’ailleurs, depuis le matin, dans la banlieue, du côté de Choisy-le-Roi. Mais cette opération fut plus difficile que pour Soudy. On savait Carouy doué d’une force peu ordinaire et capable de résistance. Le sous-brigadier Rohr s’approcha de lui et, d’un violent coup de poing sur la nuque le jeta à terre. Les autres lui saisirent les bras. En un clin d’œil, Carouy, ahuri, ne sachant ce qui lui arrivait, fut ligoté.

Fouillé, on lui enleva une somme de cent cinquante francs et deux revolvers.

Cependant, l’homme dévisageait les policiers, l’air amusé. Il leur dit :

— Belle capture, hein ! le fameux bandit Carouy.