Page:Méric - Les Bandits tragiques.djvu/63

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maison située 8, rue de la Tour-d’Auvergne, un petit logement sordide, habité par un anarchiste du nom de Pierre Jourdan, et sa maîtresse, Hutteaux. Il couchait au pied du lit, sur un matelas. Comme il descendait vers sept heures du matin, M. Guichard, posté dans le couloir avec des agents, se jeta sur lui. Callemin essaya de prendre son revolver dans sa poche. Il n’eut pas le temps. En quelques secondes il était ficelé.

On trouva sur lui trois brownings avec huit cartouches pour chaque. Puis, plus tard, à la Sûreté, en achevant de le fouiller, on découvrit une somme de 5.000 francs dont quatre billets de mille.

Callemin refusa net de répondre aux questions qu’on lui posa.



Avec ces trois arrestations accomplies à peu de jours de distance, les journaux eurent pas mal de pain sur la planche, et le public commença à se rassurer. La police rayonnait. Après ceux-là, les autres suivraient. Et ces trois-là, ce n’était plus le menu fretin. Soudy, Callemin, Carouy, les auteurs présumés des crimes de la rue Ordener, de Thiais, de Chantilly.

Mais ce succès allait être suivi d’une série de revers et de tâtonnements.

En somme, les véritables chefs, les bandits qu’on redoutait le plus, Bonnot, Garnier demeu-