Page:Mérimée, Lettres à une inconnue 1,1874.djvu/185

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J’ai reçu des livres d’Espagne que j’attendais pour travailler à quelque chose ; en sorte que je suis assez in high spirits pour le moment. Je souhaite que vous pensiez un peu à moi, et surtout que nous pensions ensemble. Adieu ; je suis charmé que ces épingles vous plaisent. J’avais craint qu’elles ne vous eussent inspiré du mépris ; mais, malgré le plaisir que j’aurais à vous les voir porter, ne mettez pas le châle bleu la première fois. Vous avez dit avec beaucoup de raison qu’il était trop voyant.

L

Paris, lundi soir, février 1843.

Si je ne craignais de vous gâter, je vous dirais tout le plaisir que m’ont causé votre lettre, la toute gracieuse promesse que vous me faites, et surtout cette impatience de voir revenir le temps sec. N’est-ce pas une grande folie de votre part de vouloir prendre des termes fixes pour nos promenades, comme si nous pouvions jamais être