Page:Mérimée, Lettres à une inconnue 2,1874.djvu/107

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curieuses, et les plus horribles descriptions des massacres et des bêtises révolutionnaires, tout cela écrit avec beaucoup de passion et de verve.

J’ai reçu il y a trois jours la visite de M. Feydeau, qui est un fort beau garçon, mais qui m’a semblé d’une vanité par trop naïve. Il va en Espagne pour y faire le complément de ce que Cervantes et Lesage ont ébauché ! Il a encore une trentaine de romans à faire, dont il mettra la scène dans trente pays différents ; c’est pourquoi il voyage.

Adieu ; je pense sans cesse à vous, malgré tous vos défauts.

CCXVI

Château de Fontainebleau, 12 juin 1860.

Pourquoi ne m’avez-vous pas écrit ? Vous auriez dû le faire pour beaucoup de raisons. On m’a retenu ici pour cette semaine. J’espère bien vous retrouver à Paris, car vous aurez sans doute prolongé votre villégiature si le temps