Page:Mérimée, Lettres à une inconnue 2,1874.djvu/109

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tout au chaud. Engagez vos amis à la patience ; j’en ai beaucoup aussi, et, entre autres, celle de redire cent fois la même chose à une personne qui ne veut guère entendre. Adieu.

 

CCXVII

Paris, dimanche soir, 2 juillet 1860.

J’ai reçu votre lettre ce matin. La mer agitée que vous dites diminue un peu mes regrets de rester à Paris. Cependant, il est impossible que ce temps de chien dure toujours, malgré les taches du soleil que m’apprend mon journal.

Notre session se prolonge indéfiniment, ce dont j’enrage. Je cherche des moyens d’échapper, mais cela est fort difficile, vu ma grandeur qui m’attache au rivage. Cela ne veut pas dire que je ne sois toujours prêt à faire cinquante lieues pour aller dîner avec vous si l’on m’en priait et si l’on voulait bien m’attendre ; c’est une insinuation fort humble que je prends la liberté de vous