Page:Mérimée, Lettres à une inconnue 2,1874.djvu/253

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

CCLXXII

Vendredi, 18 mars 1864.

Je suis à vous écrire au Luxembourg, pendant que l’archevêque de Rouen est à foudroyer l’impiété. J’ai été très-souffreteux ; je n’ai jamais deux bons jours de suite, mais souvent plusieurs mauvais. Je ne sais pas encore si je serai en état d’aller en Angleterre, comme j’en avais le projet. Cela dépendra du temps et de mes poumons.

Je suis tenu maintenant au Luxembourg, mais nous enterrons la synagogue, j’espère, la semaine prochaine, et alors je serai plus libre. Si vous n’avez pas vu les nouvelles salles où l’on a mis la collection des vases et des terres cuites au Louvre, vous feriez bien d’y aller. Je vous offre mes lumières pour vous y accompagner. Vous y verrez de très-belles choses et d’autres qui vous intéresseront quoique fort pénibles pour votre pruderie. Choisissez votre jour et votre heure.