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Page:Mérimée, Lettres à une inconnue 2,1874.djvu/30

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tomber aux genoux d’un caporal autrichien qui l’arrêtait. Il n’y avait rien de si déplorable, et en face du lion de Saint-Marc ! J’attends ici Panizzi. Je vais un peu dans le monde. Je cours les bibliothèques, je passe mon temps assez doucement. J’ai vu hier les Arméniens, très-beaux gaillards, que la vue d’un sénateur a changés en Arméniens de Constantinople : ils m’ont donné un poëme épique d’un de leurs Pères. Adieu ; je serai à Gênes probablement le 1er septembre, et certainement à Paris en octobre, à Vienne aussitôt que j’aurai de vos nouvelles. Je me porte assez bien depuis quatre ou cinq jours. J’ai été très-souffrant pendant plus de quinze. Adieu encore.

CLXXXI

Gênes, 10 septembre 1858.

J’ai trouvé en arrivant ici votre lettre du 1er, dont je vous remercie. Vous ne me parlez pas d’une que je vous ai écrite de Brescia vers le 1er de ce mois. Je vous y disais que j’avais quitté