Page:Mérimée, Lettres à une inconnue 2,1874.djvu/76

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moi vite. Il est bien entendu que je comprendrai toujours les bonnes raisons, les objections raisonnables ; mais, alors, qu’on me les dise avec netteté et franchise. Vous pensez bien que, toutes les fois qu’il s’agirait de choisir entre un très-grand bonheur pour moi et le plus petit inconvénient pour vous, je n’hésiterais jamais. Je vous ai dit que je lis les Lettres de madame du Deffand[1], les nouvelles. Elles sont très-amusantes et donnent, je crois, une assez bonne idée de la société de son temps. Mais il y a beaucoup de rabâchage. Vous lirez cela, si vous voulez.

Adieu.

CCIII

Paris, samedi 3 septembre 1859.

Je crains fort que nous ne nous rencontrions plus cette année de ce côté-ci de l’Achéron, et je ne veux pas partir sans vous dire adieu et vous informer un peu de mes pérégrinations. Je pars

  1. Les dernières Lettres de madame du Deffand, qui venaient de paraître.