croyant, et le mot de salut, qui avait tant de pouvoir sur madame de Piennes, ne parlait point aussi fortement à son âme. Mais sur ce point il n’y avait pas à contester avec elle. Il évitait toujours avec soin de lui montrer ses doutes, et cette fois encore il garda le silence ; cependant il était facile de voir qu’il n’était pas convaincu.
— Je vous parlerai le langage du monde, poursuivit madame de Piennes, si malheureusement c’est le seul que vous puissiez comprendre ; nous discutons, en effet, sur un calcul d’arithmétique. Elle n’a rien à gagner à vous voir, beaucoup à perdre ; maintenant, choisissez.
— Madame, dit Max d’une voix émue, vous ne doutez plus, j’espère, qu’il puisse y avoir d’autre sentiment de ma part à l’égard d’Arsène qu’un intérêt… bien naturel. Quel danger y aurait-il ? Aucun. Doutez-vous de moi ? Penseriez-vous que je veuille nuire aux bons conseils que vous lui donnez ? Eh ! mon Dieu ! moi qui déteste les spectacles tristes, qui les fuis avec une espèce d’horreur, croyez-vous que je recherche la vue d’une mourante avec des intentions coupables ? Je vous le répète, madame, c’est pour moi une idée de devoir, c’est une expiation, un châtiment si vous voulez, que je viens chercher auprès d’elle…
À ce mot, madame de Piennes releva la tête et le